Le Vignoble de Languedoc-Roussillon

Jeudi 3 Août 2017

Le vignoble du Languedoc-Roussillon est un des plus grands de France avec une superficie de plus de 245 000 hectares plantée de vignes! Il a été crée par les grecs et les romains dans la continuité de celui de Provence.

On y découvre des vins somptueux élaborés grâce à des vignerons de talents comme, Canet Valette, Gauby, La Grange des pères ou le Clos des Fées. Les cépages grenache et syrah sont bien représentés et offrent des vins typés comme Fitou, Corbières, Saint Chinian…

Le Roussillon possède un très beau patrimoine viticole surtout en ce qui concerne les vins doux naturels comme à Maury et à Banyuls. Sur les desserts ou en digestifs, ces vins sont parfaits. Le Languedoc et le Roussillon sont des régions superbes et très accueillantes. Ce sont des régions idéales pour organiser des routes des vins ludiques.

Histoire de la Vigne en Provence

Le bassin viticole du Languedoc-Roussillon est certainement la région où il se passe aujourd’hui les choses les plus intéressantes en matière de viticulture, non seulement pour la France mais également pour le monde entier. Le vignoble y est l’un des plus vaste au monde : Il longe la Méditerranée du delta du Rhône jusqu’aux pieds des Pyrénées ; mais également l’un des plus anciens.

Préhistoire et Antiquité

Entre -10000 et -3500 ans avant notre ère, les vestiges laissés par une communauté implantée sur du site actuel de Port-Leucate sont les témoins de la « révolution néolithique ». Connaissant l’agriculture et pratiquant l’élevage, elle utilisait aussi la poterie.

Textes et fouilles archéologiques ont confirmé qu’à l’ouest du Rhône, avant que ne soit fondée la Narbonnaise une viticulture s’était développée. Les vignes y étaient alors conduites en gobelets, mode cité par Columelle, tout comme dans les Pouilles, région sous influence grecque conduisant la vigne en gobelet.

Mais la colonisation romaine y imposa rapidement la « méthode étrusque » et la vigne fut conduite et taillée de façon arbustive, en treille, en pergola et, bien sûr, en ayant des arbres comme point d’ancrage.

Moyen Age

Lors des grandes invasions, les vignobles, furent quasiment délaissés et le vin produit à partir des treilles du jardin ou de l’enclos. Et à partir de l’an 900, le Cartulaire du chapitre cathédral de Nîmes, fait nettement la différence entre les vignes basses et les vignes hautes.

Le vignoble de plaine va perdurer jusqu’au début du XIVe siècle où la nécessité d’emblaver les terres riches, propices à l’abondance, repoussa la vigne vers les coteaux plus chiches mais plus qualitatifs.

À la fin du XIIIe siècle, les vins du Languedoc commencèrent à être exportés tant par le port de Villeneuve-lès-Maguelonne, que par celui Saint-Gilles et celui d’Aigues-Mortes.

Période Moderne

Mais dès le début du XVI° siècle, la culture de la vigne languedocienne étant devenue plus rentable que celle des céréales, les coteaux et les terrasses devinrent insuffisants. Dès 1520, les vignobles de Frontignan, Mireval et Vic-la-Gardiole redescendirent en plaine.

Dès la fin du XVII° siècle, ce fut la « ruée vers la garrigue », c’est-à-dire vers les communs et les vacants. Cette frénésie de planter prit des proportions énormes après le terrible gel de 1709. Les jardins furent même utilisés.

Pendant ce temps, en plaine, les grands domaines appartenant à la noblesse s’étaient orientés vers la viticulture extensive. Cet état de fait, organisé ou non, pris une toute autre proportion, dès 1780, avec l’arrivée en Languedoc de l’aramon, cépage gros producteur qui mit « fin à bien des velléités de production qualitative ». À la veille de la Révolution française, environ 50 % des terres sont couvertes de vigne autour de Béziers. Il y eut surproduction.

Période Contemporaine

En 1853, l’arrivée du chemin de fer en Languedoc permit à sa viticulture d’élargir ses débouchés, notamment le nord et l’est de la France, régions industrielles où une part non négligeable du salaire des ouvriers passait dans l’achat de vin, ainsi que dans les grandes agglomérations françaises (Paris et sa banlieue, Lyon et la région de Saint-Étienne).

La viticulture dut alors faire face à plusieurs crises : l’oïdium, qui apparut aux alentours de 1850, puis le phylloxéra en 1863, et à la fin du xixe siècle, le mildiou.

Alors que partout ailleurs, surtout dans le Nord-Ouest, la surface plantée en vignes fut en régression, dès que les moyens de lutter contre ces parasites furent trouvés, elle augmenta dans les départements de l’Aude, du Gard, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales.

À eux quatre, ils purent dès lors fournir 40 % de la production française de vin.

En 1970, les cépages nobles furent plantés, ce qui donna un regain de popularité aux vins du Languedoc-Roussillon. Les cépages utilisés sont de ce fait très nombreux. L’encépagement bénéficie d’ailleurs également d’une grande diversité des sols (schistes, grès, éboulis calcaires, terrains sablo-argileux, marnes, …), qui explique la richesse des terroirs de cette région, et la diversité des AOC proposées, en rouge, rosé, blanc et vins doux.

Les Caractéristiques de la Région

Le Climat

Le vignoble du Languedoc est tourné vers la mer, il bénéficie du climat méditerranéen. Il connaît une alternance entre les vents secs, chauds, et les vents frais et humides. Avec en moyenne 2 000heures d’exposition et une bonne protection contre les vents, la vigne se plait beaucoup dans ce vignoble. Les vents soufflent pendant environ 200 jours par an. Sur le littoral, il pleut en moyenne 50 jours par an. La pluviométrie est plus élevée dès lors que l’on pénètre dans les terres. Il est marqué par une saison sèche ou il est fréquent ne pas voir une goutte de pluie pendant 50 jours.

D’un point de vue climatique on peut le diviser le vignoble languedocien en trois régions ayant chacune leur caractéristiques climatiques propres :

  • A l’ouest, entre la Montagne Noire et les Pyrénées, appelé les pays de « cers » ou « tramontane » : – le resserrement entre la Montagne Noire et les Pyrénées forme une tuyère qui a la faculté de dévier les flux marins de l’océan. On appel se vent le « cers ». Lorsque celui-ci va perdre son humidité il deviendra la « tramontane ». Par contre, les flux sud et sud-est marins lorsque qu’ils perdent leur humidité, s’appellent les vents d’ « Autan »
  • A l’est, au rétrécissement entre Cévennes, montagne d’Ardèche et Alpes. Appelé, les régions du mistral. Les flux du nord rapide, se déchent et deviennent le « mistral ». Les vents marins humides du sud et sud-est s’abîment sur les Cévennes et perdent une bonne part de leur humidité.
  • Au milieu, La région est abritée des flux du Nord et Nord ouest par la Montagne Noire et les Cévennes. Cette région qui va de l’Aude à Vidourle,est très chaude, mais elle subit de fortes précipitations (jusqu’à 800mm en moyenne à 500 m d’altitude).

Le Roussillon quant à lui est la région la plus ensoleillée de France . 2531 heures d’ensoleillement (soit 300 jours d’ensoleillement par an) ! Les vents venant du nord-ouest, la tramontane, sont très puissants (100km/h) et accentues la sécheresse. Le vignoble est balayé aussi par six autres vents : le Canigounenc, le Vent d’Espagne, le Levant et le Narbonnais.Les hivers sont doux (6,5°C à Perpignan en janvier). Les automnes sont pluvieux (440mm annuels en moyenne) et au printemps le vignoble subit régulièrement des orages.

Les Sols

Le vignoble du Languedoc est posé sur une grande variété de sols. Sa grande particularité tient du fait que l’on retrouve dans ce vignoble les trois ères géologiques. L’ère Paléozoïque (primaire), l’ère Mésozoïque (secondaire) et l’ère Cénozoïque (tertiaire). Bien que le vignoble soit fort d’une grande diversité de sols, ils ont tous cependant la caractéristique commune d’être très caillouteux, souvent localisés sur des versants à fortes pentes. Aussi ils sont souvent au contact de la roche mère.

Ce sont des sols à travers lesquels la vigne peut planter ses racines très profondément et ainsi aller chercher l’eau qui lui est nécessaire. Ces sols sont pauvres. On notera la présence de teintes de rouilles dues aux oxydes ferriques qui donne à ces sols une couleur rouge « terra rosa ». Cette diversité des terroirs contribue à la typicité du vin du Languedoc.

Le vignoble du Roussillon est planté sur un bassin sédimentaire qui s’est affaissé lors du plissement pyrénéen. En effet, c’est un domaine qui a été bouleversé lors de l’ère cénozoïque à l’époque du quaternaire.

A la fin de l’ère Mésozoïque, le bassin est plat. Il y a 40 millions d’années en pleine période du Paléogène la surrection des Pyrénées commence. Cette surrection va permettre de faire ressortir les formations de l’ère Paléozoïque: Albères, Massif du Canigou, l’ensemble montagneux de Baixas, Massif du Madres. Les formations superficielles vont être prises en étau entre les futur Pyrénées et le Massif Central. Ces formations vont donc se plisser et former le synclinal de Maury.

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