Vin blanc/rosé et mal de tête… préjugé ou réalité ?

Mercredi 4 Octobre 2017

Dans les esprits, la sensation douloureuse d’avoir mal à la tête est souvent liée au souvenir d’une soirée « trop arrosée ». Cependant lorsqu’il s’agit de vin blanc, la raison de votre mal se résume parfois en un mot: les sulfites. Mais à quoi servent-ils ?

Le rôle des sulfites dans le vin

Davantage présents dans le vin blanc et le rosé, les sulfites sont nécessaires à la bonne santé du vin et jouent sur la qualité de son potentiel de garde. Ils proviennent du soufre, composé d’origine volcanique mais qui peut être produit synthétiquement. Ils sont utilisés comme conservateurs dans l’industrie agro-alimentaire. Leur apparition remonte au 16ème siècle lorsque des marchands hollandais se sont aperçu qu’en plaçant une mèche de soufre dans un tonneau, les vins se stabilisaient et pouvaient voyager.

Cependant, cinq siècles plus tard, les vignerons utilisent encore les sulfites comme moyen de conservation. Distribués par les laboratoires œnologiques, ils permettent non seulement d’aseptiser le vin, et donc d’éviter qu’il ne tourne au vinaigre, mais aussi d’empêcher une dégradation trop rapide en limitant l’oxydation.

Le souffre bonne ou mauvaise chose ?

Il faut d’abord savoir que le raisin produit naturellement des sulfites : blanc, rosé ou rouge, tous les vins contiennent quoiqu’il arrive du soufre. Seule la dose ajoutée lors de la vinification change.

Dans un vin blanc, sec ou moelleux, le sucre est plus abondant que dans un vin rouge.

C’est afin d’éviter que les sucres dits résiduels (sucres non transformés pendant la fermentation alcoolique), repartent en fermentation une fois enfermés dans la bouteille, qu’on ajoute des sulfites. Cette pratique, aussi utilisée pour le rosé, n’affecte en aucun cas la qualité du vin.

Les vins à bulles, quant à eux, sont plus faiblement dosés en sulfites, car le gaz carbonique joue déjà le rôle d’agent conservateur.

Enfin, les vins affichant un degré d’alcool élevé sont moins sujets à la re-fermentation, et contiennent donc moins de sulfites (Porto, Banyuls …).

Faut il opter pour du Rouge ?

Ce n’est pas si simple ! Le vin blanc comme le vin rouge, a ses avantages. Si le vin rouge intervient dans la prévention des maladies cardiovasculaires, car il possède des propriétés antioxydantes, sachez que le vin blanc, lui, est très riche en vitamines B, en silice, en calcium, et possède des propriétés diurétiques.

La sensibilité au soufre varie selon les personnes. Ainsi, si vous y êtes sensible optez pour un verre de vin rouge ou de champagne à la place d’un vin blanc ou d’un rosé demi-sec. Et en ce qui concerne le mal de tête, tout dépend de la quantité ingérée. N’oubliez pas que le remède miracle reste : un verre de vin, un verre d’eau !

Il n’empêche que choisir entre un vin rouge, blanc ou rosé reste une question de goût et d’occasion, et que surtout, quelle que soit votre couleur préférée, la clé est la modération en toute chose !