Cairanne : nouveau CRU des Côtes du Rhône

Les vignerons, conscients du potentiel et de la qualité de leur production ont déposé leur dossier d’accession auprès de l’INAO en 2008 et obtiennent donc, après huit années de procédures, gain de cause. Le président du syndicat des Vignerons de Cairanne, Denis ALARY, qui regroupe 37 vignerons en caves particulères et 3 caves coopératives se félicite de cette avancée pour l’appellation :

« Une appellation vit grâce à ses exigences et ses contraintes. Nous voulions être exemplaires en allant plus loin et en imposant les vendanges manuelles et le tri obligatoire, en calant les sulfites a minima, au niveau des bios (déjà une quinzaine de domaines en bio), pour devenir, en image, rien moins que la deuxième appellation du Rhône derrière Châteauneuf-du-Pape ».

Ce changement d’appellation se traduit tout d’abord par une nouvelle délimitation des surfaces de l’aire qui diminue de 19% passant de 1 350 hectares à 1 088 hectares. La surface restantes devenant alors appellation “Côtes du Rhône Villages” sans mention du village.

Un objectif qualité traduit notamment par une obligation de passer à la vendange manuelleau plus tard en 2020 et une réduction des rendements avec un maximum de 40 hl/ha pour les vins rouges et 42 hl/ha pour les vins blancs.

 Pour les rouges, les superficies plantés en A.O.C se répartissent principalement entre le Grenache (60%), la Syrah (16%), le Carignan (15%) et le Mourvèdre (6%). Les vins blancs quant à eux sont élaborés généralement à partir de Grenache, Clairette, Roussane, Marsanne, Bourboulenc et Viognier. Les blancs représentent actuellement 5% de la production de l’appellation.

Le nouveau cahier des charges apporte une nouvelle restriction sur le dosage dessulfites correspondant aux doses autorisées dans le cahier des charges bio français. (100 mg/L de SO2 Total pour les vins rouges et 150 mg/L pour les vins blancs).

« C’est un axe de travail pour tous les vignerons, afin d’augmenter en qualité, afin de produire d’excellents vins blancs sans trop de sulfites », argumente Denis ALARY

Si cette mesure n’est pas la seule condition pour le passage en bio, elle peut a minima amener les vignerons à se poser la question d’une conversion.

Les premières bouteilles sous cette appellation seront donc commercialisées dans le courant de l’année 2016, avec une production globale qui devrait se situer autour de 30 000 hl.